Une approche biomimétique incontournable.
La biomimétique, considérée comme la reproduction et l’imitation artificielle des procédés de la nature dans les organismes ou êtres vivants, s’est étendue aux tissus dentaires en définissant de nouveaux objectifs aux restaurations : respect de la biologie c’est-à-dire de la vitalité pulpaire et reproduction des propriétés biomécanique et optiques de la dent. La préservation du complexe amélo-dentinaire est devenue capitale pour maintenir le comportement biomécanique de la dent. Les principes trop mécanistes de la prothèse conjointe traditionnelle associant la rétention à des formes de résistance des préparations corono-périphériques sont obsolètes, en contradiction complète avec cette philosophie. Le tissu amélaire-dentinaire doit être mutilé le moins possible sachant que la préparation d’un tiers de l’émail vestibulaire augmenterait de 15 % la flexibilité coronaire pouvant aller jusqu’à 116 % en cas d’élimination complète. Par comparaison, une cavité d’accès endodontique ne l’augmenterait que de 37 % ! Une couronne éliminant en moyenne 4,3 fois plus de tissu dentaire qu’une facette sur une dent antérieure, le recours à des techniques adhésives semble donc incontournable. (contre-angle dentaire)Les restaurations adhésives : une évidence.
Il semble désormais admis que les résines composites et les céramiques collées partielles sont les matériaux de choix pour les restaurations du secteur antérieur. Les résines composites, solution la plus économe en tissu dentaire, présentent l’avantage d’être réparables et de pouvoir passer par la suite à des solutions plus invasives (facette). Elles présentent de plus un taux de survie important pouvant aller jusqu’à 85% à 7ans. Leur mauvaise inertie dans le temps notamment au niveau des marges et de l’état de surface nécessitent cependant une surveillance ainsi que des ré-interventions de polissage. Elles s’imposent souvent comme un matériau de « première intention » dans de nombreuses situations cliniques telles que les traumatismes. Les céramiques collées, solutions plus mutilantes que les résines composites, ont l’avantage d’être biocompatibles grâce à leur état de surface. Elles restaurent parfaitement l’esthétique ainsi que les propriétés mécaniques originelles de la dent. Leur taux de succès sur le long terme apparait excellent (95 % à 10 ans) à condition de respecter une méthodologie stricte et rigoureuse.Les indications des restaurations antérieures ne doivent donc plus se limiter à une attitude « mécaniste » dépendant de la vitalité pulpaire de la dent pour décider du traitement à suivre. Elles doivent se faire grâce à une analyse biologique, esthétique et mécanique rigoureuse se basant principalement sur le volume de la perte de substance, son architecture et sa localisation. D’autres facteurs tels que l’âge du patient, l’occlusion, d’éventuelles parafonctions sont à prendre en considération de même que les exigences esthétiques du patient et les aptitudes du praticien. A l’aide de 4 situations cliniques, nous allons vous présenter l’intérêt et les résultats d’une dentisterie « a minima ».
Situation clinique N°1 : gestion des traumatismes.
Les traumatismes bucco-dentaires sont particulièrement fréquents pendant l’enfance et l’adolescence. Un diagnostic précis de l’importance et de la sévérité du traumatisme, un suivi à long terme et une évaluation des possibles séquelles sont à la base d’une prise en charge adéquate. Dans les cas de fractures coronaires amélo-dentinaires, deux options thérapeutiques s’offrent aux praticiens, sur ces patients souvent très jeunes : recollage du fragment ou restauration composite. Il s’agit dans le cas de perte de substance importante de préserver l’intégrité biologique et de gérer l’esthétique jusqu’à la mise en place probable d’une céramique collée à l’âge adulte.Cas clinique n°1 :
voir les détails:
No comments:
Post a Comment