La nécessité d'établir un plan rationnel pour briser le cycle de l’infection et éviter la contamination croisée a déjà été démontrée dans cette rubrique. Le présent article est la deuxième partie du Plan d’Hygiène qui donne au praticien qui l’applique scrupuleusement l’assurance d’exercer dans des conditions d’hygiène optimales. Il examinera les mesures prendre pour les objets(matériels, instruments,surfaces, équipements), en abordant le 11ème point, les 10 premiers ayant déjà été décrits dans le précédent numéro.
1-TURBINES ET CONTRE-ANGLES Le problème Le problème posé par la stérilisation des turbine dentaire et contre-angles reste encore l’un des maillons les plus faibles de la chaîne d’asepsie. Il peut devenir le véritable «Talon d’Achille» du plan le plus élaboré. En effet, aujourd’hui, à côté du sida, existe toute une série de maladies transmissibles. Nous voulons parler de l’hépatite B et de l’herpès bien sûr, mais également de la tuberculose, de la légionellose ou d’infections bactériennes qui résistent à la plupart des antibiotiques (par exemple, celle due au staphylocoque doré).
Retrouvez cet article sur : http://www.dentaltools.fr/ - "Les dix commandements de la stérilisation"
Mesures à prendre Utilisation à vide du spray au-dessus du crachoir (15 secondes entre chaque patient, 1 mn en début et fin de journée). Ici, c’est l’eau sous pression qui élimine de façon mécanique une grande partie des particules emprisonnées dans la turbine. Par ailleurs, il existe aujourd’hui toute une série de désinfecteurs et de véritables stérilisateurs pour instruments rotatifs. Le seul problème non réglé reste celui de la lubrification. La technique la moins contaminante est l’utilisation automatisée, après la stérilisation, d’une bombe de dégraissage contenant une huile alimentaire. Nous recommandons l’utilisation d’un appareil de nettoyage suivi d’un stérilisateur et enfin un graissage.
2-NETTOYAGE AUX ULTRASONS : Rappel : «On ne stérilise bien que ce qui est propre». Le nettoyage est la première étape de base de toute stérilisation ou désinfection. – Nettoyage aux ultrasons :il présente les avantages suivants : – automatisme : pas de risque de coupure pour le personnel, gain de temps pour l’assistante ; – efficacité : supérieure au nettoyage manuel ; – rapidité : 5 à 15 minutes pour un cycle. Le nettoyage manuel peut être indiqué en cas de souillure persistante après passage aux ultrasons. Le port de gants épais est alors un impératif. – Le principe des appareils de nettoyage aux ultrasons est la formation de microbulles de cavitation qui arrachent, par succion, les débris sur les instruments. Lors de l’achat de ce type d’appareil, il faut tenir compte de la puissance ultrasonore et non de la puissance d’entrée au générateur. L’efficacité est fonction du volume de liquide utilisé. Il ne faut pas hésiter à demander un test avant l’achat. Le test le plus simple consiste à placer une feuille de papier aluminium dans la cuve. Lorsque le cycle est terminé, si le papier aluminium est percé cela indique une bonne efficacité de l’appareil. La température, qui augmente l’effet bactéricide, ne doit pas dépasser 45° C afin d’éviter la coagulation des protéines. Enfin, signalons que l’association entre les ultrasons et les désinfectants entraîne une potentialisation des effets de ces derniers. De tels bains peuvent être réutilisés 3 fois avant d’être changés. Point pratique : les débris minéraux (ciments, eugénates) sont ceux qui résistent le plus au nettoyage. Pour éviter ce problème, il suffit de les essuyer sur la spatule avant qu’ils ne sèchent sur l’instrument. – Inconvénients des ultrasons : ne permettent pas le nettoyage des turbines et autres instruments rotatifs.
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